Prise en charge pédiatrique

Saviez-vous que les soins chiropratiques peuvent être un allié important pour la réussite de l’allaitement?

Bébé est là!  Depuis son arrivée, votre vie est très différente et vous apprenez à le connaître, à prendre soin de lui, à le réconforter, à l’allaiter… et bien plus. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « l’allaitement maternel est le meilleur moyen de fournir une alimentation idéale pour la croissance et le développement du nourrisson en bonne santé; il fait aussi partie intégrante de la maternité et il a des répercussions importantes pour la santé de la mère. Pour avoir une saine croissance, un bon développement et une santé optimale, le nourrisson doit être exclusivement nourri au sein pendant les six premiers mois de la vie… ». L’OMS recommande également de poursuivre l’allaitement jusqu’à l’âge de 2 ans et plus, en intégrant l’alimentation solide appropriée. L’énoncé conjoint de Santé Canada, de la Société canadienne de pédiatrie, des Diététistes du Canada et du Comité canadien pour l’allaitement appui également ces recommandations.

Il est important de considérer que plusieurs facteurs durant la grossesse et l’accouchement peuvent avoir un effet sur l’allaitement. Entre autres, la position du bébé et les contraintes in-utérines peuvent affecter le déroulement de l’accouchement et entraîner différentes interventions telles que la péridurale, le déclenchement par la médication, l’utilisation de la ventouse ou des forceps et la césarienne, qui peuvent interférer avec la capacité de l’enfant à téter.  Un suivi chiropratique durant la grossesse peut contribuer à favoriser un positionnement optimal du bébé à naître tout en contribuant à diminuer les douleurs associées à la grossesse chez la mère.

Si vous avez :

  • de la douleur lors des tétées;
  • des blessures aux mamelons;
  • de la difficulté à positionner bébé, particulièrement d’un côté;

Si votre bébé:

  • ne prend pas un sein;
  • présente une difficulté à téter plus importante d’un côté;
  • ne peut être nourri que dans certaines positions;
  • a de la difficulté à bien ouvrir la bouche;
  • a de la difficulté à établir ou à maintenir la succion;
  • semble insatisfait au sein et/ou pendant la journée;

Si:

  • vous devez utiliser une téterelle;
  • les tétées sont longues et peu efficaces;
  • le transfert de lait n’est pas optimal…

vous et votre consultante en lactation (IBCLC), marraine d’allaitement, infirmière en périnatalité, accompagnante à la naissance, sage-femme ou médecin devriez considérer la possibilité que des désordres neuro-musculo-squelettiques pourraient affecter l’allaitement.

Ces difficultés peuvent être éprouvantes pour la maman et le bébé, et peuvent même affecter toute la famille. Elles ne doivent pas persister, car elles peuvent nuire à la poursuite de l’allaitement. Un manque de mobilité de la région cervicale et de la mâchoire peut être lié à plusieurs difficultés lors de la mise au sein, pour établir et garder la succion et pour que celle-ci soit efficace. La tétée peut aussi être affectée par des tensions au niveau des muscles de la mâchoire et des restrictions associées aux freins de langues et de lèvres courts. Le bon fonctionnement du système nerveux, particulièrement des nerfs crâniens, joue un rôle primordial pour une bonne succion, une tétée adéquate et un transfert de lait optimal. Lorsque l’allaitement est difficile, les dysfonctions neuro-musculo-squelettiques chez l’enfant peuvent être impliquées et les soins chiropratiques visent à corriger ces difficultés.

Lorsque la mise au sein est douloureuse, des blessures et des gerçures peuvent être en cause. Une des raisons possibles peut-être que bébé a de la difficulté à ouvrir la bouche suffisamment grande pour bien se positionner et bien prendre le mamelon en bouche. Il peut aussi présenter des difficultés à établir ou à maintenir une succion adéquate pour bien téter.

Parfois, le bébé peut démontrer une préférence pour un côté ou même refuser de boire à un sein.  Il se peut également que l’enfant ne veuille être nourri que dans certaines positions, ou qu’il accepte bien une position d’un sein et une autre position de l’autre sein (exemple: position madone d’un sein et football de l’autre sein), ce qui lui permet d’éviter les mouvements ou positions moins confortables pour lui.

Certains enfants vont sembler inconfortables pendant la tétée et arquer le dos, tourner la tête ou prendre des positions particulières. Tous ces signes nous indiquent que la mobilité du cou peut présenter des limitations qui nuisent au confort et à l’amplitude de mouvement normale et nécessaire pour bien prendre le sein. Finalement, les tétées peuvent être très longues et bébé peut sembler insatisfait ou ne pas être rassasié parce qu’il peine à aller chercher la quantité de lait dont il a besoin et que le transfert de lait n’est pas efficace.

La chiropratique peut être une alliée importante pour la réussite de l’allaitement.  Il est essentiel de corriger rapidement ces difficultés afin de ne pas nuire à l’établissement et la poursuite de l’allaitement. Il a d’ailleurs été démontré que certaines difficultés d’allaitement liées à des atteintes neuro-musculo-squelettiques peuvent être résolues efficacement par les soins chiropratiques. Certains problèmes de succion peuvent également être corrigés par les soins chiropratiques pour enfants. La chiropratique chez l’enfant a pour but de restaurer la fonction nerveuse et musculaire ainsi que la mobilité de la colonne vertébrale et de l’articulation de la mâchoire pour permettre à l’enfant de pouvoir téter adéquatement et favoriser un allaitement agréable et efficace. Les soins chiropratiques sont sécuritaires, et les changements positifs surviennent habituellement en quelques visites.

Chez le nourrisson, les soins chiropratiques se font délicatement à l’aide du bout du doigt ou d’un instrument.  Les parents constatent fréquemment que leur bébé est très détendu et que le tout se fait en douceur. N’hésitez pas à consulter votre docteur en chiropratique, c’est un professionnel de la santé formé pour vous aider ainsi que votre bébé.

 

 

La grossesse comprend une série de changements et d’adaptations dont le but ultime est la naissance de bébé. L’une de ces étapes importantes et qui préoccupe la majorité des futurs parents est celle où bébé adoptera la position pour le dernier stade de la grossesse et l’accouchement.

C’est vers la période allant de la 28e à la 32e semaine que la majorité des bébés se tournent en vertex, c’est-à-dire tête vers le bas, pour y rester jusqu’à la naissance. Cependant, certains bébés tardent à se retourner et restent en position de siège, en transverse ou en oblique, parfois jusqu’à la naissance. Ces positions n’étant pas favorables à un accouchement naturel, plusieurs femmes enceintes sont hantées par l’idée de voir s’évaporer leur rêve d’un accouchement par voies naturelles et envisagent dès lors la césarienne comme leur unique option.

Qu’est-ce qui empêche bébé de se positionner?

Plusieurs facteurs peuvent influencer la capacité du bébé à se retourner en vertex, notamment la capacité de l’utérus de s’étirer et de se positionner correctement et sans contrainte. Ainsi, une femme dont l’utérus porte des cicatrices d’une chirurgie antérieure (une césarienne par exemple) ou encore des masses dans sa paroi (comme dans le cas de fibromes), a davantage de chance de voir son bébé adopter une autre position que vertex. Les autres causes prédisposant une malposition sont: un surplus ou un manque de liquide amniotique, un cordon ombilical trop court, une grossesse multiple ou un accouchement prématuré (avant que bébé n’ait eu la chance de se retourner).

Outre ces contraintes physiologiques ou médicales, des contraintes mécaniques peuvent nuire au bon positionnement du bébé, notamment l’alignement des os du bassin ainsi que les tensions asymétriques des muscles et ligaments du bassin et de la ceinture pelvienne. La partie osseuse du bassin est constituée du sacrum et de deux os iliaques. Ces os s’articulent à l’arrière de chaque côté (ce qu’on appelle les articulations sacro-iliaques) et à l’avant à la symphyse pubienne. Une malposition de l’un ou l’autre de ces os, ou une mauvaise mobilité au niveau de ces articulations (que l’on nomme subluxation) peut entraîner un débalancement au niveau du bassin. Ceci peut être source de douleur au dos, au nerf sciatique ou à la symphyse pubienne, mais peut également être complètement asymptomatique et passer inaperçu.

Cependant, cela peut entraver le bon positionnement du bébé. Il en va de même pour les tensions importantes ou non symétriques au niveau des muscles et ligaments qui encadrent et supportent l’utérus.

Bien que certains bébés prennent plus de temps que d’autres à se retourner, seulement 3 à 4% des grossesses vont se rendre à 37 semaines en présentation de siège. À ce stade, les médecins vont généralement tenter une technique de version externe, qui peut être pratiquée à partir de la 36e semaine. Si, malgré tout, bébé refuse de se tourner et reste en siège, cette situation complique grandement l’accouchement, mais n’empêche pas nécessairement d’envisager un accouchement par voie naturelle. Une bonne discussion avec son médecin ou sa sage-femme s’impose afin d’évaluer les risques et les avantages de chaque option qui s’offre à vous. La tête vers le bas, ce n’est pas toujours suffisant!

La plupart des professionnels du domaine périnatal vont s’attendre et espérer que bébé se positionne non seulement tête vers le bas, mais le menton rentré et le dos tourné vers l’avant gauche de la mère. Pourquoi cette position est-elle considérée comme la position normale et espérée? Puisqu’il s’agit de la position qui facilite le plus le passage du bébé dans le bassin et ultimement le canal vaginal. Un bébé qui ferait face vers l’avant, par exemple, pourrait avoir plus de difficulté lors de sa descente, ce qui pourrait rendre l’accouchement plus long, douloureux ou augmenter la chance de devoir recourir à des interventions médicales en cours de route.

Puis-je faire quelque chose pour prévenir un accouchement avec un bébé mal positionné?

Afin d’éviter de se rendre au moment de l’accouchement avec un bébé mal positionné, diverses précautions peuvent être prises. Tout d’abord, la future maman devrait porter une attention particulière à sa posture tout au long de la grossesse et de façon toute particulière lors du dernier trimestre. Marcher en gardant le dos droit et les épaules ramenées vers l’arrière, s’asseoir avec les hanches plus hautes que les genoux en évitant d’arrondir le dos, éviter de croiser les jambes, dormir sur le côté gauche avec le nombril orienté vers le bas et effectuer quotidiennement de courtes périodes d’inversion vers l’avant, en adoptant la position «quatre pattes », par exemple, sont autant de recommandations favorisant un bon positionnement du bébé.

De plus, la maman pourrait consulter un professionnel de la santé capable de vérifier le bon alignement de son bassin et le niveau de tension des muscles et ligaments de sa ceinture pelvienne. Un chiropraticien pourrait, le cas échéant, l’aider à soulager les douleurs présentes, mais également s’assurer que les os et articulations du bassin soient positionnés de façon à faciliter le positionnement du bébé et son passage lors de l’accouchement. Ceci peut être fait tout au long de la grossesse, de manière préventive ou en fin de grossesse, après la 32e semaine, si une problématique du positionnement a été identifiée.

Dr Larry Webster, chiropraticien, a mis au point la technique de Normalisation Intra-Utérine (aussi appelée technique Webster). Cette approche consiste en un protocole thérapeutique de corrections biomécaniques par des ajustements du sacrum et des points de pressions stratégiques sur certains muscles et ligaments reliés à l’utérus. Ces manœuvres ont pour but de restaurer la position et la mobilité normale du bassin afin de relâcher les tensions asymétriques exercées sur l’utérus. Ce relâchement devrait permettre au bébé de se retourner par lui-même, dans les heures suivant le traitement, sans pression directe ni risque accru d’accouchement prématuré.

Au final, si ces approches naturelles ne parviennent pas à permettre au bébé de bien se positionner, nous pourrions tout de même émettre l’hypothèse que cela pourrait augmenter les chances de réussites d’une version céphalique externe pratiquée dans les hôpitaux.

Les douleurs de grossesse et la chiropratique

La grossesse est une période impliquant de nombreux changements hormonaux et posturaux en une assez courte période. Ces changements peuvent entraîner des difficultés d’adaptation physique et résulter en des symptômes incommodants, malheureusement trop souvent banalisés.

Importants changements posturaux chez la femme enceinte

  • Augmentation de la lordose est une caractéristique importante des changements du corps de la femme enceinte;
  • Arrondissement des épaules, entraînant un déplacement de la tête et des bras vers l’avant;
  • Modification de la démarche;
  • Déplacement du centre de gravité vers les membres inférieurs.

On croyait auparavant que les douleurs musculo-squelettiques associées à la grossesse étaient partie intégrante des changements auxquels la femme doit faire face. On sait maintenant que ces inconforts peuvent être prévenus et atténués.

Les douleurs au niveau de la cage thoracique sont une plainte plutôt fréquente lors de la grossesse et sont le résultat combiné des changements posturaux de la mère et de l’augmentation d’espace occupé par le bébé.

Névralgie intercostale

Lorsque le bébé commence à occuper plus d’espace dans le ventre de la mère, la cage thoracique s’en trouve affectée. En effet, la mère sent parfois que son bébé est dans ses côtes ce qui occasionne des douleurs à l’avant et au côté de la cage thoracique et des tensions au niveau du muscle du diaphragme (le muscle respiratoire, au plancher de la cage thoracique) qui peut résulter en une sensation de raideur en bande dans le bas des côtes. Cette condition est souvent la première à apparaître pendant la grossesse et résulte des changements hormonaux et des modifications morphologiques touchant la cage thoracique. Les dysfonctions articulaires thoraciques et costales peuvent causer la douleur puisqu’à mesure que la cage thoracique subit des changements, les nerfs intercostaux sont sujets à de plus grandes forces de compression et d’étirement. Les changements dans la fréquence et la profondeur respiratoire ainsi que le recrutement des muscles accessoires de la respiration affectent également les nerfs.

Ajoutons également que l’augmentation du volume et du poids de la poitrine, combiné aux changements posturaux, contribue à augmenter la tension de la région thoracique du dos. Les inconforts dans cette région, entre les omoplates, sont donc aussi fréquemment rapportés en cours de grossesse.

Bien que ces douleurs soient fréquentes, elles n’en sont pas pour autant incontournables et il n’est nullement nécessaire de les supporter sans agir. Une consultation en chiropratique pourrait vous aider à prévenir et à soulager ces douleurs. Les chiropraticiens utilisent des manœuvres sûres, douces et efficaces appelées ajustements chiropratiques pour éliminer les dysfonctions articulaires vertébrales, rétablissant ainsi l’alignement de la colonne vertébrale et prévenant la douleur.

Outre les douleurs thoraciques et costales, les soins chiropratiques sont très efficaces pour soulager plusieurs conditions neuro-musculo-squelettiques fréquemment rencontrées en cours de grossesse telles que :

Douleur dans la fesse/bas du dos

La plupart des femmes (entre 46% et 90% ) ressentent des douleurs lombaires à un moment ou un autre de la grossesse. De ce nombre, 75% des femmes n’avaient jamais éprouvé de douleurs lombaires auparavant.

Syndrome du tunnel carpien

Les symptômes sont des engourdissements et des fourmillements dans la main pouvant s’étendre à l’avant-bras. Cette condition, définie comme une compression du nerf médian au niveau du poignet, est présente chez 20% des femmes enceintes en raison de l’augmentation de l’œdème au niveau des extrémités qui favorise la subluxation des os du carpe

Engourdissements au niveau des bras

Outre le syndrome de tunnel carpien précédemment mentionné, les changements posturaux au niveau du cou, de la région thoracique et des épaules peuvent occasionner une compression des nerfs et des vaisseaux sanguins sur leur trajet vers les bras, ce qui peut entraîner plusieurs combinaisons possibles résultant en des engourdissements au niveau des mains ou des bras.

Douleur et séparation à la symphyse pubienne

L’ouverture de la symphyse pubienne est un événement normal de la préparation du corps de la femme enceinte en vue de l’accouchement. Parfois sans douleur, il est possible que celle-ci provoque une douleur à la palpation, à la marche ou simplement en position debout. Lorsque la séparation de l’articulation est de plus de 1 cm, le terme subluxation est utilisé

Meralgia paresthetica

Cette condition correspond à un engourdissement sur le côté de la cuisse et est provoqué par la compression d’un nerf (le nerf cutané latéral fémoral) à son passage sous un ligament au niveau de l’aine. Les symptômes sont augmentés par la marche et diminués par la position assise. L’augmentation de la lordose et la prise de poids prédispose à l’étirement de la racine nerveuse

Douleur au coccyx

La coccydynie se caractérise par une douleur au coccyx en raison d’une dysfonction articulaire. La douleur apparaît plus souvent au cours du dernier trimestre ou suite à l’accouchement. La dysfonction peut être causée par l’augmentation de la lordose ou par un trouble local de l’articulation sacro-coccygéenne.

Lors d’une première consultation avec un chiropraticien, celui-ci fera un examen complet avant de déterminer un diagnostic et valider si ses soins sont indiqués. Les soins chiropratiques peuvent avoir un effet très bénéfique dans la résolution des symptômes en permettant de redonner toute l’amplitude de mouvement possible aux articulations. Les techniques de tissus mous et les ajustements chiropratiques permettront un relâchement des tensions et un soulagement durable. Des exercices spécifiques adaptés à la femme enceinte pourront être recommandés afin de renforcir la région pelvienne et thoracique. Selon une étude, 84% des femmes ayant reçu des soins chiropratiques ont mentionné avoir eu un soulagement des douleurs au bas du dos durant leur grossesse. Elles ont également ressenti moins de douleurs au dos lors des contractions.

Il est donc primordial de ne pas attendre l’apparition des symptômes pour consulter un chiropraticien. Son expertise lui permet d’évaluer la colonne vertébrale dans le but d’identifier les dysfonctions articulaires qui pourraient affecter le fonctionnement optimal du système nerveux.

Durant votre grossesse, les soins chiropratiques vous aident à:

  • Avoir une grossesse confortable et en santé;
  • Demeurer active tout au long de votre grossesse;
  • Accoucher plus aisément;
  • Réduire la durée du travail: 25% dans le cas d’une première grossesse et 39% dans le cas d’une deuxième et troisième grossesse;

La chiropratique est une formule gagnante pour prévenir ces maux, vous soulager plus rapidement, vous remettre en bonne forme et ainsi reprendre vos activités dès que possible. Les chiropraticiens préconisent des solutions naturelles, orientées vers le bien-être, permettant au corps de se guérir lui-même.

Bébé n’est pas encore là, que sa santé vous préoccupe déjà. C’est bien normal! Vous regardez autour de vous, lisez ou discutez avec de nouveaux parents et remarquez que le terme «torticolis» revient souvent, en étant associé ou non avec le terme «tête plate» (ou plagiocéphalie). Que peut-on faire pour prévenir cela?

Le torticolis congénital musculaire est la 3e anomalie congénitale musculo-squelettique la plus commune et touche entre 0,4% et 1,9% des nouveau-nés. Le terme «torticolis» est dérivé de deux mots latins, c’est-à-dire tortus, qui signifie tortueux et collum qui signifie cou.

Le bébé se présente avec une position persistante non centrée de la tête: inclinée et avec le menton tourné vers le côté opposé. Le torticolis congénital se développe au cours des premières semaines de vie du bébé et peut être associé à:

  • une asymétrie et à un élargissement du visage;
  • un affaissement de l’éminence frontale;
  • un aplatissement du crâne (plagiocéphalie);
  • une élévation de la clavicule et de l’épaule.

Le diagnostic de torticolis congénital est basé sur l’histoire clinique, l’observation de la posture et des amplitudes de mouvements, la palpation d’une masse ferme à l’intérieur du muscle et la tension du muscle causant la position anormale de la tête. La cause exacte du torticolis congénital est encore inconnue. Par contre, il est suggéré qu’il est le résultat:

  • d’un étirement du muscle sterno-cléïdo-mastoïdien (SCM) lors de l’accouchement;
  • d’une restriction articulaire des hautes vertèbres cervicales, résultant d’une malposition intra-utérine ou de l’accouchement.

Les études ont démontré l’implication de la colonne cervicale dans 50% des cas de torticolis congénitaux, le plus fréquemment au niveau des vertèbres C1-C2. L’utilisation de forceps ou de ventouse, une fracture de la clavicule ou un débalancement des muscles extraoculaires sont aussi associés au développement du torticolis chez le nouveau-né. Une naissance difficile est impliquée dans 22% à 42% des cas. Selon la littérature, la malposition intra-utérine lors d’une présentation par siège est la cause la plus fréquente de torticolis congénital. L’observation d’une mauvaise posture de la tête après la naissance renforce l’idée que la cause de ces asymétries soit intra-utérine.

La plagiocéphalie

L’histoire naturelle de cette condition se traduit généralement (77% des cas) par une résolution spontanée vers l’âge de 4 à 8 mois. Si la condition n’est pas traitée, le torticolis peut mener à une plagiocéphalie: une asymétrie au niveau de la hauteur et la taille apparente des yeux, à une difformité positionnelle de l’oreille et à un aplatissement de l’arrière de la tête du côté opposé.

Les recherches en chiropratique et en médecine allopathique ont démontré l’efficacité des traitements conservateurs dans la résolution des torticolis congénitaux. Le taux de guérison complète varie entre 95% et 100% lorsque le traitement est initié avant l’âge de trois mois. En comparaison, il est de 75% si le traitement est débuté entre trois et six mois et chute à 29% lorsque le suivi thérapeutique est amorcé après l’âge de six mois. Par conséquent, le diagnostic et l’établissement d’un plan de traitement le plus rapidement possible permettent de prévenir la progression de la condition et l’apparition de difformités telle qu’une plagiocéphalie (tête plate), qui peut persister au-delà de la durée du torticolis lui-même. Il est donc important de rester alerte aux signes évocateurs de cette problématique dès la naissance de bébé et de consulter dans les plus brefs délais.

Les soins chiropratiques chez la femme enceinte favorisent un équilibre des structures vertébrales, du bassin ainsi que des ligaments et des muscles. Lorsque ces structures travaillent en harmonie, cela favorise un positionnement optimal de bébé et diminue les contraintes intra-utérinesé

La chiropratique est une profession de la santé qui a pour objet le recouvrement et le maintien de la santé humaine via l’interaction des systèmes nerveux, musculaire et squelettique. L’ajustement chiropratique a pour but de restaurer la mobilité articulaire des segments vertébraux et de diminuer les spasmes musculaires et l’inflammation. Chez le nourrisson, les ajustements vertébraux se font à l’aide du bout du doigt et la pression exercée est très légère, semblable à un effleurement.

Un suivi régulier chez le chiropraticien permet d’identifier les sources possibles de dysfonctions vertébrales et ainsi prévenir l’apparition de problèmes futurs. Des conseils peuvent également être donnés aux parents afin de continuer le traitement à la maison en manipulant l’environnement de l’enfant. Une bonne hygiène vertébrale est la clé d’une meilleure santé.

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